Le 1er septembre 2006, la Ville de Diekirch et les Archives Nationales du Grand-Duché de Luxembourg – souhaitant rechercher, collecter, préserver, structurer, mettre à disposition et valoriser le fonds vaste et varié de ressources culturelles ayant trait à l'histoire et à l'identité de la Nordstad – ont lancé le projet intitulé Centre de documentation régional. La mission du Centre s'articule autour de cinq piliers :
Création d'une plate-forme de référence en matière de diffusion du patrimoine culturel de la Nordstad par la mise en ligne d'une banque de connaissances digitalisées. Ce carrefour virtuel des connaissances régionales est la clef de voûte du projet ; il rassemble et confronte la totalité des œuvres majeures et mineures, glorieuses et anonymes, qui ne sont plus protégées par la distance et le secret de leur retraite, mais qui deviennent pour tout un chacun partie de son univers familier. Véritable prothèse de la mémoire, ce réseau d'information numérique est capable de stocker et de restituer sur-le-champ, à la demande, une information encyclopédique, quasi illimitée, concernant le passé et le présent de la région.
Création d'un pôle régional de contenus éducatifs en ligne sélectionnés pour l'enseignement primaire et secondaire. Ce corpus didactique, en rapport direct avec la Nordstad, est mis à la disposition des enseignants et répond aux objectifs des programmes scolaires. Le volet pédagogique ne contient pas de simples illustrations, de brèves légendes ou de notices descriptives, mais de véritables dossiers thématiques avec la présentation du contexte historique et l'analyse du document, ainsi que son interprétation.
Création d'un certain nombre de valeurs sociales, grâce à cette valorisation et exploitation en interne des documents. Le Centre diffuse des références à l'ensemble des membres de la collectivité et un sentiment d'appartenance au même ensemble ; il accélère l'identification des habitants avec la Nordstad et soude non seulement le groupe mais renforce aussi la compétitivité et la collaboration.
Lancement d'une campagne d'archives orales rétro-spectives à but historique. Il s'agit de recueillir de manière la plus large et la plus ouverte possible, une information maximum, donc contradictoire, en multipliant sur les mêmes événements (Deuxième Guerre Mondiale, révolution agricole, reconstruction des années 50, …) les points de vue différents des dvers acteurs historiques.
Proposition de services aux partenaires comme le classement, l'inventorisation et la digitalisation des documents et des conseils relatifs aux exigences archivistiques de conservation. En effet, les inventaires font défaut et les classements sont primitifs : des papiers centenaires sont enveloppés dans du papier d'emballage, ceinturés de ficelles comme un vulgaire colis postal, bourrés dans des boîtes trop exiguës ou des chemises en plastique.
Pour ce projet, il est indispensable de créer une synergie régionale, c'est-à-dire un étroit réseau de coopération à l'approche collaborative active entre les différents partenaires : archives communales, bibliothèques, musées, associations, collectionneurs privés et familles enracinées possédant une mémoire longue.