La valeur d'un document iconographique tient, d'une part, à l'information qu'il apporte sur la perception de l'auteur placé dans un contexte culturel précis. L'étude d'une création artistique doit se faire par des comparaisons avec d'autres réalisations de l'auteur ou de son école, par un va-et-vient entre l'œuvre et son contexte. D'autre part, il nous éclaire sur un certain nombre de faits sociaux et culturels. En effet, l'image, confrontée au témoignage verbal ou au récit publié, raconte une histoire. Elle est une trace des réalités et des représentations passées.
La carte postale a l'immense avantage de montrer des lieux et des situations, de comporter un texte rédigé par l'expéditeur et, parfois, une légende.
Or, la carte postale n'est-elle pas souvent l'objet d'une mise en scène ? Et que dire de l'influence du photographe sur les participants en tant qu'observateur ? Et qu'en est-il de l'audiovisuel ? Décriée car suspectée de falsification, la séquence filmée pose des problèmes liés au montage, au cadrage, au tournage éventuel en studio, au regard du cinéaste, aux commentaires.
Même si les images ne représentent pas strictement la réalité, elles constituent un réservoir immense de données inédites. Sous réserve d'une démarche critique, elles favorisent la réflexion sur les individus, les tenues vestimentaires, les postures, les bâtiments, les mentalités, les gestes techniques, les pratiques corporelles, les spectacles sportifs, les fêtes, etc.
>>> Cartes postales diekirchoises en provenance des collections
David et
Roulling.